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Crise de Tunisair : Hamdi pointe l’UGTT, Chahed et Ennahdha du doigt

L’ex-PDG de Tunisair Olfa Hamdi a indiqué, dans une lettre ouverte adressée au président de la République, Kaïs Saïed, qu’elle avait envoyé des correspondances aux présidences de la République et de l’Assemblée des représentants du peuple le 15 février, pour leur faire part de la situation catastrophique de la compagnie aérienne et pour les appeler à intervenir.

Hamdi a affirmé avoir placé la sécurité, la flotte, la qualité des services, la situation financière, les moyens pour l’amélioration du rendement et le plan de sauvetage à la tête de ses priorités.

Elle a ajouté qu’elle considère les erreurs stratégiques commises, au cours de la dernière décennie, comme des dossiers de corruption. Ces principales erreurs sont les suivantes :
La cession de l’ancien avion présidentiel à un prix dérisoire à la compagnie turque, Turkish Airlines, ce qui a aggravé davantage la situation financière de Tunisair.
Le transport de millions de touristes à des tarifs symboliques, ce qui a permis d’appuyer le secteur touristique au détriment de la compagnie aérienne.
Tunisair a été privée de tout appui financier pendant la crise du coronavirus. Or, la compagnie était l’une des entreprises les plus affectées par la pandémie.
Les plupart des accords signés avec les syndicats n’étaient pas équitables pour tous; ce qui a créé un climat de tensions au sein de la compagnie.
Des syndicalistes sont impliqués dans des affaires de corruption et de contrebande. Ils ont recours à la violence physique et verbale pour intimider toute personne qui s’oppose à eux.
L’absence des rapports financiers de Tunisair pour les trois dernières années.

Dans ce contexte, Olfa Hamdi a considéré que les premiers responsables de la crise que connait Tunisair sont l’UGTT qui bloque toute tentative de réforme et de sauvetage de la compagnie et couvre les syndicalistes impliqués dans des affaires de corruption au sein de Tunisair et Youssef Chahed et les partis qui ont soutenu son gouvernement, y compris le mouvement Ennahdha,, qui ont bénéficié illégalement de privilèges qui leur ont été accordés par Tunisair entre 2016 et 2019.
La mauvaise gestion des directeurs généraux entre 2017 et 2019.

Olfa Hamdi a également indiqué que le RCD dissout est impliqué dans des affaires de corruption ayant déclenché la crise de Tunisair depuis 2005.

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